Faculte europeenne de sophrologie

Origine de l'enseignement

Par le Dr Baldomero Sol
En Février 1959 : La proposition fut acceptée par tout le monde et ceux de nos confrères qui étaient avertis en linguistique, et plus particulièrement en onomastique, travaillèrent avec zèle et, je crois, avec succès. Le seul qui ne manifestait pas d'enthousiasme à modifier la terminologie était précisémment […] Caycédo.
Dès ce moment, le Professeur Pedro Laîn Entralgo a été l'autorité médicale la plus consultée. Ce fut lui qui prononça le premier vocable sophrosuné qui fut le point de départ de la sémantique médicale sophrologique. Sophrosuné signifie la vertu de tempérance, le repos, l'ataraxie, la paix spirituelle. Cette définition s'ajustait très bien à nos désirs et nous devions apprendre qu'étymologiquement sophrosuné provient de phren qui signifie esprit et de sos, paix et tempérance.
[Cependant,…] sophrosuné ne nous convenait pas, malgré son concept excellent. Nous avons essayé d'adopter beaucoup de mots : sophrosyn – sophrose – sophroiâtrie…. La décision finale fut adoptée par la majorité au profit du mot « sophrologie ».
Peu de temps après avoir accepté cette décision, je suis venu à Paris à l'hôpital Lariboisière pour participer à un cours d'implantologie maxillo-faciale. J'eus alors l'occasion d'anesthésier un patient […] et, pour expliquer la technique que j'avais employée, je pris le nom de sophrologie. C'était la première fois qu'on l'utilisait pour un acte médical dans un hôpital de faculté. Et le mot fut unanimement admis. La technique fut très sobre, « à visage découvert », simple, dépourvue de l'ambiance théâtrale que nos collègues vénézuélien et colombien avaient adoptée. Une grande partie des collègues français s'intéressa à la sophrologie que j'avais apportée à Lariboisière et c'est alors que se forma une société française et plusieurs groupes d'études. C'est à partir de ce moment ; que je peux qualifier d'historique, que la Sophrologie Médicale est née. Par Baldomero Sol in « Traité de Sophrologie, origines et développement », Dr JP. Hubert , Le courrier du livre 1988.

Par le Dr Jean Pierre Hubert :
C'est au début des années 60, en milieu chirurgical, à l'hôpital Lariboisière, dans le, service d'oto-rhino-laryngologie du Professeur Maurice Aubry, en collaboration avec Raphaël Chérchève, que j'entendis prononcer le mot sophrologie. Lors d'une intervention, le Dr Baldomero Sol, qui devait devenir mon très grand ami, démontra comment on pouvait, à l'aide d'un logos approprié, renforcer une anesthésie, rendre la sérénité au malade en per-opératoire et permettre au chirurgien de continuer et de conclure l'intervention dans les conditions optima de sécurité et de tranquillité. Il va sans dire que l'efficacité démontrée par Sol, qui fut le premier à « importer » le mot de sophrologie en France, fut flagrante et naquit alors entre nous une collaboration qui ne devait pas se démentir. Débutèrent ainsi, sous l'impulsion de R. Cherchève, B. Sol et C. Salagaray, les cours de sophrologie de Lariboisière qui durèrent en leur forme initiale pendant la décennie suivante. C'est en 1967 que A. Caycédo a été invité, par R. Cherchève et JP. Hubert, pour donner son premier séminaire à Paris. Par Jean-Pierre Hubert in Traité de sophrologie, Tome 1,  « origines et développement ». Dr JP. Hubert, Le courrier du livre 1988.